En résumé, le mot équilibre pourrait se définir comme suit :
« Symétrie des forces et des énergies qui se compensent pour garder un état stable. C’est un état de repos obtenu par l’égalité des forces et des poids qui s’opposent, permettant de maîtriser sa position et ses mouvements pour ne pas tomber. »
Concrètement, voici ce que notre corps possède pour nous permettre de maintenir notre équilibre :
Chaque muscle (agoniste) possède un muscle opposé (antagoniste) qui est responsable de faire l’action contraire (par exemple, le biceps plie le coude, alors que le triceps déplie le coude). Un déséquilibre des forces entre un agoniste et son antagoniste pourrait entraîner des compensations à long terme, telle une mauvaise posture! Voici donc les critères que nos muscles doivent remplir pour assurer notre équilibre :
Ainsi, le rôle de nos muscles est avant tout de nous faire bouger, mais aussi de fournir un support actif à notre corps par leur endurance et leurs co-contraction avec leurs muscles opposés.
Nos ligaments sont conçus pour stabiliser nos articulations pendant que nos muscles travaillent, lors d’un mouvement ou en position statique. Ils ont un rôle de stabilisateur passif. Ils possèdent plusieurs récepteurs qui permettent de capter la quantité d’étirement dans une articulation. Ces récepteurs leur permettent d’avertir nos muscles en cas de surcharge (sur-étirement) afin qu’ils se contractent pour rétablir la situation et garder l’équilibre. Une surcharge de tension sur nos ligaments pourrait induire une déchirure plus ou moins importante, communément appelée entorse.
Les surfaces articulaires possèdent aussi des récepteurs, mais davantage sensibles à la pression. Ils évaluent la quantité de pression et sa symétrie. En complément avec les ligaments, ces récepteurs donnent l’information complète sur la résultante des forces soumises à l’articulation et permettent à nos muscles de réagir pour garder l’équilibre. Des forces inégales et/ou trop importantes sur une surface articulaire pourrait causer de l’irritation, susceptible d’entraîner de l’inflammation et de la douleur. Il peut alors en résulter de l’ankylose, une dégénérescence prématurée, voire de l’arthrose à long terme.
Finalement, toute cette information sera analysée par notre cerveau. Celui-ci confirmera alors si nous sommes bel et bien en état de déséquilibre et enverra les commandes nécessaires à nos muscles, via les nerfs, pour rétablir l’équilibre. Par ailleurs, notre cerveau inclura l’information de nos yeux. Il prendra en compte le niveau horizontal, mais aussi les rotations de notre tête (poursuite visuelle, balayage du regard). Enfin, il étudiera les données transmises par l’oreille interne (petits cristaux) qui confirmera si le mouvement est terminé ou non.
L’équilibre est un concept bien plus complexe que sa définition initiale. Dès que l’un des systèmes de la chaîne est blessé, altéré ou incomplet, cela influencera la rapidité et l’efficacité des autres systèmes à maintenir notre équilibre. Une anomalie dans l’une ou l’autre de ces étapes entraînera alors un risque de blessure, de chute ou d’altération de notre posture. Toutefois, gardons en tête que tous ces éléments peuvent être travaillés à tout âge afin d’améliorer notre équilibre.
Une consultation avec votre physiothérapeute permettra de mettre en lumière la source du problème et d’ainsi vous donner les outils pour vous rétablir.